COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Les chercheurs de la Saskatchewan et d’autres provinces des Prairies lancent une campagne provinciale pour encourager tous les résidents à faire tester leur maison pour détecter la présence de radon, pour leur propre sécurité, afin d’aider à cartographier le radon domestique dans toute la province et comprendre quels types de maisons sont les plus à risque. Le radon est un cancérogène reconnu et, selon la Société canadienne du cancer, il est la deuxième cause de cancer du poumon après la fumée de tabac.
« Nous lançons la campagne de recherche Evict Radon pour aider à sensibiliser les gens aux effets du gaz radon et encourager autant de résidents de la Saskatchewan que possible à tester leurs maisons dans le cadre de notre étude nationale approuvée par un comité d’éthique de la recherche », déclare le Dr Justin Simms, chercheur à l’Université de la Saskatchewan et membre d’Evict Radon, une alliance nationale de scientifiques universitaires dédiée à l’élimination du problème du radon au Canada.
Une publication récente des chercheurs d’Evict Radon a déterminé que les niveaux de radon dans les Prairies canadiennes sont les deuxièmes plus élevés au monde, avec un domicile sur six en Alberta et un domicile sur trois en Saskatchewan contenant des quantités dangereuses de ce gaz cancérigène. En utilisant les données de 11 727 maisons en Alberta et en Saskatchewan, les équipes dirigées par les scientifiques des Prairies Aaron Goodarzi, David Torr et Brandy Winquist ont pu déterminer les niveaux de risque de radon résidentiel dans la région. L’équipe a trouvé des domiciles avec des niveaux élevés de radon dans chaque communauté examinée, avec le risque le plus élevé signalé à Regina, où une maison sur deux dépassait les directives de Santé Canada. L’étude a été publiée en décembre 2019 dans *Scientific Reports*.
« Le radon est un problème important en Saskatchewan, et bien qu’il existe une solution efficace si vous avez un problème maintenant, plus de recherches sont nécessaires pour comprendre pourquoi nous avons ce problème en premier lieu, afin que nous puissions le résoudre », déclare le Dr Aaron Goodarzi, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les maladies d’exposition aux radiations et chercheur principal d’Evict Radon. « Ce n’est qu’une fois que nous comprendrons comment le radon pénètre dans nos maisons que nous pourrons remédier au problème. »
L’équipe de scientifiques qui dirige l’Étude nationale Evict Radon demande à autant de résidents concernés de la Saskatchewan que possible de s’inscrire à ce projet de recherche, de tester leurs maisons et de fournir à l’équipe un petit ensemble de détails sur leurs propriétés. Les participants achètent des trousses de test de radon à but non lucratif contenant des dispositifs de test certifiés ISO, qui sont contrôlés par l’équipe pour garantir que chaque personne obtienne la lecture de radon la plus précise et exacte possible. Les chercheurs obtiennent des données de radon agrégées et anonymes, qu’ils utilisent pour la recherche en prévention du cancer afin d’aider tous les Canadiens.
Le Dr Aaron Goodarzi animera deux conférences publiques gratuites en Saskatchewan : le 18 février à l’Université de Regina et le 19 février à la bibliothèque centrale Frances Morrison à Saskatoon. Les deux événements auront lieu de 18h30 à 21h. Le nombre de places étant limité, les participants sont encouragés à s’inscrire sur www.stg-evictradon-staging.kinsta.cloud/events.
Pour en savoir plus sur la campagne Evict Radon et vous inscrire pour obtenir votre trousse de test de radon, rendez-vous sur www.stg-evictradon-staging.kinsta.cloud. Les trousses de test de radon à but non lucratif utilisés dans l’étude nationale coûtent environ 53 $, car il s’agit d’un projet de recherche basé sur la science citoyenne. Pour ceux qui ne souhaitent pas participer à l’étude mais qui veulent tout de même tester leur maison pour le radon, Evict Radon recommande vivement de contacter la Saskatchewan Lung Association ou l’Autorité de la santé de la Saskatchewan.
De nouvelles recherches révèlent que les Canadiens vivant en Saskatchewan sont la deuxième population la plus exposée au radon au monde. Cinquante pourcents des maisons à Regina dépassent la limite maximale d’exposition au radon. Les chercheurs exhortent les résidents de la Saskatchewan à tester leurs maisons pour aider à trouver des solutions afin que nous puissions tous « expulser » le radon de la province.