Pourquoi le radon est-il nocif?
Le radon est radioactif et instable. En très peu de temps, il se désintègre et émet un rayonnement de particules alpha qui endommagent gravement notre ADN de telle façon que la réparation biologique est pratiquement impossible sans induire des erreurs génétiques (sous forme de mutations). Ces erreurs perturbent le cycle de mutation de l’ADN, ce qui peut entraîner la formation d’un cancer. Par conséquent, le radon est répertorié comme un cancérogène de groupe 1 (agent cancérogène), c’est-à-dire un agent reconnu pouvant provoquer l’apparition d’un cancer chez l’homme ou la femme. Comme le radon est inhalé dans nos poumons, il est principalement associé au cancer du poumon (la première cause de décès par cancer au Canada) même chez les personnes qui n’ont jamais fumé. Les jeunes, en particulier les enfants, sont les plus susceptibles d’être victimes de dommages à l’ADN en raison de l’exposition au radon. Le risque de cancer s’accroît avec l’augmentation des concentrations de radon et l’exposition prolongée au cours de la vie.
Comment le radon est-il mesuré?
Le rayonnement du radon est mesuré par une unité appelée Becquerel (Bq) qui représente une particule alpha (désintégration active) émise par seconde. Dans la maison, la mesure du radon s’exprime en Bq par mètre cube d’air (Bq/m3). Le risque relatif de l’apparition du cancer du poumon augmente de 16 % à partir de 100 Bq/m3 d’inhalation chronique de radon. Au Canada, Santé Canada autorise des mesures maximales de radon de 200 Bq/m3 au-delà desquelles il est recommandé d’adopter des mesures correctives visant à réduire la concentration de radon autant que possible. Dans certaines habitations de l’Ouest canadien, nous avons observé une mesure de radon atteignant jusqu’à 10 000 Bq/m3, soit l’équivalent de la radiation émise par 60 000 radiographies dentaires par année, selon la Commission internationale de protection radiologique.