Comme beaucoup de gens, je n’avais aucune idée de ce qu’était le radon. Dans un effort de sensibilisation, des amis à nous qui avaient des niveaux élevés de gaz radon dans leur maison ont commencé à prêter leur moniteur numérique pour que la famille et les amis puissent tester leurs maisons. N’ayant rien à perdre, je me suis inscrit pour emprunter l’appareil.
Après une semaine de tests, j’ai vérifié nos résultats: 1066 Bq/m3. Les niveaux de notre maison étaient plus de cinq fois supérieurs à la directive de Santé Canada de 200 Bq/m3. Je ne savais pas ce que cela signifiait, mais il ne m’a pas fallu longtemps pour le découvrir. Les informations que j’ai trouvées m’ont complètement bouleversé.
Nous avions vécu dans notre maison pendant près d’une décennie, et je télétravaillais la majeure partie de ce temps. Non seulement j’étais exposé à ce gaz potentiellement mortel à long terme, mais nos enfants avaient également été exposés à des concentrations élevées presque tous les jours de leur vie.
Nous avons pris rendez-vous pour l’atténuation, mais le premier rendez-vous disponible était dans un mois agonisant. Je vérifiais le moniteur de radon d’innombrables fois par jour, priant pour une lecture plus basse à chaque fois. Quand les chiffres montaient, mon anxiété montait aussi. Savoir que nos chance d’attraper le cancer du poumon dépassaient nos chances de l’attraper ne me soulageait pas. Je ne pouvais ni manger ni dormir. Je pouvais à peine fonctionner. Je ruminais sur le passé et m’inquiétais pour l’avenir de ma famille. Mon anxiété me consumait.
J’ai cherché de l’aide auprès d’un psychologue qui m’a fourni des stratégies de thérapie cognitive comportementale. Malheureusement, bien que l’atténuation ait fait chuter nos niveaux de radon, mon anxiété restait insupportablement élevée. Après des mois de résistance, j’ai finalement accepté d’essayer des médicaments pour calmer mon esprit agité. J’aurais souhaité les essayer plus tôt.
Bien que mon anxiété soit quelque peu contrôlée la plupart du temps, certains déclencheurs (surtout ceux liés à la santé) peuvent me faire régresser. Je me concentre sur ce qui est en mon pouvoir: assurer que notre famille prenne bien soin de nos corps en mangeant bien, en faisant de l’exercice régulièrement, en consultant notre médecin pour des bilans de santé réguliers et, pour moi, en prenant mes médicaments. Partager mon histoire m’aide aussi. J’espère qu’en augmentant la sensibilisation, je peux aider à prévenir d’autres personnes de revivre mon histoire.
Je me rappelle chaque jour que c’est un marathon, et non un sprint. Je suis profondément reconnaissant d’avoir maintenant la capacité de continuer la course.
Aujourd’hui, lors de la Journée Bell Cause pour la cause, avec chaque clic sur cette vidéo, Bell fera un don de 5 ¢ en soutien aux initiatives en santé mentale. Merci de considérer à cliquer!
Chaque année, un(e) Canadien(ne) sur cinq fait face à un problème ou à une maladie de santé mentale. Je n’aurais jamais pensé que le gaz radon me ferait devenir une statistique de santé mentale.