Résumé des Points Clés:

  • La dose annuelle moyenne de radiation due à l’exposition au radon résidentiel au Canada a augmenté de 19,2 % depuis le début de la pandémie de la COVID-19.
  • La recherche suggère que cette augmentation est due au fait que les Canadiens passent plus de temps dans leur résidence principale depuis le début de la pandémie—une augmentation moyenne de 66,4 % de leur temps à 77 %, soit 1062 heures supplémentaires par an.
  • Depuis le début de la pandémie, certains groupes ont passé beaucoup plus de temps chez eux. Parmi eux, on trouve les jeunes Canadiens âgés de 18 à 45 ans, les habitants de maisons récentes, les personnes vivant dans des zones urbaines ou suburbaines, les foyers avec plusieurs occupants (comme des enfants), et ceux qui ont des emplois leur permettant de travailler à distance.
  • Étant donné que des niveaux élevés de radon peuvent exister dans les maisons partout au Canada, la seule façon de savoir avec certitude si le radon représente un risque pour la santé dans votre bureau domestique est de tester avec une trousse de test à long terme recommandé par Santé Canada. Vous pouvez acheter un de ces kits à prix coûtant via l’Étude Nationale Évict Radon et participer à nos efforts pour informer les Canadien(ne)s sur les risques qu’ils encourent face au radon.

 La pandémie de la COVID-19 a apporté de nombreux changements à la façon dont de nombreux Canadien(ne)s vivent, dont certains sont devenus des éléments durables à notre existence quotidienne. Mais certaines de ces nouvelles tendances comportementales—en particulier celles qui vous amènent à passer plus de temps dans votre résidence principale—peuvent également augmenter la quantité de radon à laquelle vous êtes exposé et votre probabilité associée de développer un cancer du poumon.
 
En tant qu’étude approuvée par un comité d’éthique de la recherche et axée sur l’information des Canadien(ne)s sur les risques liés au radon, l’étude nationale Evict Radon est ici pour partager des informations actualisées sur pourquoi l’exposition au radon a augmenté depuis le début de la COVID-19. Lisez la suite pour en savoir plus sur les comportements qui pourraient augmenter votre risque de radon et pourquoi vous devriez tester les niveaux de radon dans votre maison.

Pourquoi l’exposition au radon augmente pour les Canadien(ne)s

Le temps passé dans votre résidence principale (c’est-à-dire votre maison) a un impact significatif sur le risque que vous encourez face au radon—et en moyenne, les Canadien(ne)s ont passé 10,6 % de temps supplémentaire dans leur maison depuis mars 2020, par rapport à la période pré-pandémique.
 
Dans notre étude de 2023 portant sur 4009 foyers et leurs occupants (y compris des individus de différents âges, sexes, statuts d’emploi, revenus et communautés), nous avons constaté que bien que les Canadien(ne)s passent des quantités similaires de temps à l’intérieur en général par rapport à la période avant COVID, la quantité de ce temps passé dans leur résidence principale a augmenté de 66,4 % à 77 %—soit 1062 heures supplémentaires par an principalement au détriment du temps passé dans des bâtiments non résidentiels. Dans le même temps, les doses annuelles de radiation (aux poumons) que les Canadien(ne)s subissent à cause du radon résidentiel ont augmenté de 19,2 %.

Modèles d’activité qui résultent en plus de temps à domicile

 Bien que tout le monde au Canada devrait se préoccuper de l’exposition au radon et prendre des mesures pour tester leur maison avec des trousses de test à long terme recommandés par Santé Canada, certaines populations passent disproportionnellement plus de temps dans leur résidence principale en raison des changements de mode de vie liés à la pandémie. Malheuresement, le plus préoccupant est le fait que ces changements d’habitudes semblent les plus courants parmi les personnes les plus vulnérables aux effets néfastes du radon.

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Les jeunes canadiens et leurs familles font face à une plus grande exposition

Les personnes qui subissent la plus grande augmentation de l’exposition au radon depuis le début de la pandémie sont les jeunes Canadien(ne)s vivant dans des foyers avec plus d’occupants—ce qui signifie généralement des familles plus récentes avec des enfants. Cette augmentation est probablement lié au fait que les familles passent plus de temps à domicile pendant les périodes récentes de la pandémie où l’enseignement se faisait en ligne, et, à l’avenir, à la demande croissante pour des accords de télétravail permanents, qu’ils soient à temps plein ou partiel. Étant donné que les jeunes sont particulièrement vulnérables aux effets négatifs de l’exposition au radon, ces résultats soulignent l’urgence particulière de tester le radon pour les familles.

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Plus de Canadien(ne)s vivent dans des maisons récentes

A Comme nous l’avons écrit dans d’autres articles, les maisons canadiennes plus récentes ont des niveaux moyens de radon encore plus élevés que les anciennes, qui étaient déjà élevés à l’échelle mondiale. En effet, tout le monde devrait tester le radon de sa maison, peu importe son âge. Cependant, nos données les plus récentes montrent que les plus grandes augmentations de l’exposition au radon depuis le début de la pandémie se sont produites chez les personnes vivant dans des maisons construites après 2005, qui sont comparativement plus jeunes et comptent plus de personnes par ménage par rapport aux maisons construites dans les décennies précédentes.

Étant donné que les propriétés plus anciennes (souvent dans des quartiers plus centraux et recherchés) sont devenues plus chères dans la plupart des marchés immobiliers nord-américains, de nombreux(se) jeunes Canadien(ne)s et leurs familles sont plus susceptibles de vivre dans des maisons récentes—surtout dans les villes ou les banlieues—ce qui crée une vulnérabilité supplémentaire à l’exposition au radon pour eux.

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Plus d’emplois en télétravail

Notre recherche a également trouvé des augmentations substantielles de l’exposition au radon résidentiel pour les personnes dans de nombreux types d’emploi depuis que la pandémie de la COVID-19, à l’exception des travailleurs de première ligne de la santé et de ceux dans d’autres emplois qui ne peuvent être faits à domicile. Alors que le Canada émerge de la pandémie, un changement majeur qui a surgis est la normalisation du télétravail, avec la demande des employés conduisant à une nouvelle normalité de télétravail formel et permanent. Étant donné que la plupart des maisons résidentielles contiendront des niveaux de radon plus élevés par rapport à un lieu de travail typique, cette nouvelle normalité de l’endroit où nous travaillons signifie également une nouvelle normalité d’une exposition annuelle accrue au radon pour de nombreux travailleurs. Le risque de radon augmente partout au Canada.
 
Bien que tous les ménages que nous avons interrogés n’aient pas connu une augmentation de l’exposition au radon résidentiel depuis le début de la pandémie, l’exposition annuelle accrue était vraie pour la plupart (57,9 %) des personnes, avec 14,9 % des répondants connaissant une augmentation exceptionnellement grande de leur exposition annuelle au radon—ce qui, dans certains cas extrêmes, équivaut à plus de cinq tomodensitogrammes (scanners CT) de radiation excédentaire par an.
 
Tandis que les changements les plus significatifs dans les habitudes d’activité liés à une plus grande exposition au radon aient tendance à affecter les jeunes Canadiens vivant dans des maisons plus récentes avec plus d’occupants (y compris des enfants) et des emplois en télétravail, il est essentiel de comprendre que les niveaux de radon à travers le Canada sont parmi les plus élevés au monde. Toute maison construite sur le sol a le potentiel de contenir des niveaux de radon dangereusement élevés et cancérigènes, et la seule façon de savoir avec certitude est de tester.

Vous pouvez acheter une trousse de test de radon à long terme recommandé par Santé Canada à but non lucratif ici, vous donnant l’opportunité de devenir un citoyen scientifique dans notre étude et de contribuer à nos efforts pour informer les Canadiens sur les risques qu’ils encourent face au radon. Pour obtenir des réponses à vos questions sur notre travail, contactez l’étude nationale Evict Radon et parlez avec un membre de notre équipe qui pourra vous en dire plus.