Série de recherche sur le radon
Toutes les communautés ne sont pas équivalentes en termes d’exposition au radon. À travers le monde, il a été documenté que les maisons dans les zones plus rurales (moins peuplées) ont intrinsèquement un taux de radon plus élevé. Les raisons de cette disparités sont restées relativement floues. Au cours des trois dernières années, nous avons examiné les différences dans l’exposition au radon dans les habitations résidentielles canadiennes entre différents types de communautés (ville versus grande ville versus petite ville versus village-hameau-propriétés isolées) à travers le paradigme urbain-rural, classifié par Statistique Canada (selon la densité de population).
Nous constatons des différences substantielles entre les types de communautés, avec les habitants des communautés rurales de n’importe quelle province ou territoire canadien connaissant des niveaux d’exposition au radon résidentiel >30% plus élevés par rapport aux populations urbaines.
Une analyse détaillée a établi que ces différences ne s’expliquaient pas simplement par les caractéristiques des habitations, mais plutôt par la combinaison de deux facteurs clés :
- Les communautés rurales sont plus susceptibles de contenir des maisons d’un seul étage, détachées, avec une surface habitable plus grande (par rapport aux zones urbaines)
- Les maisons des communautés rurales sont plus susceptibles d’avoir une forte densité de puits d’eau souterraine forés à proximité de la propriété, qui fonctionnent comme un chemin de migration (non intentionnel) pour que les niveaux de radon profondément sous terre atteignent les couches supérieures du sol.
Ce travail met en lumière une disparité basée sur la communauté dans l’exposition résidentielle au radon au Canada et souligne un besoin clair de services ciblés de sensibilisation et de réduction du radon dans ces zones.