Les kits de test de radon à court terme ne sont pas une méthode efficace pour déterminer si votre maison a des niveaux dangereux de ce gaz nocif, selon une nouvelle étude.
La recherche dirigée par l’Université de Calgary et publiée cette semaine a révélé que la seule façon fiable de mesurer l’exposition au gaz radon est un kit de test à long terme, qui prend des mesures à l’intérieur de la maison pendant 90 jours ou plus. “Les niveaux de gaz radon peuvent fluctuer considérablement d’un jour à l’autre”, explique le Dr Aaron Goodarzi, de la Faculté de médecine Cumming de l’université et également professeur de biochimie et de biologie moléculaire.
“Les tests à court terme peuvent donner un faux sentiment d’alarme, ou pire, un faux sentiment de sécurité car ils ne peuvent pas prédire précisément l’exposition à long terme.”
Les chercheurs ont placé deux kits de test – un de cinq jours et un de 90 jours – dans les mêmes maisons. Les tests ont été effectués pendant les mois d’été et d’hiver.
Les résultats ont montré que les kits à court terme étaient imprécis jusqu’à 99 % du temps par rapport à un test à long terme.
Une étude de 2017 a révélé que les niveaux de radon sont dangereusement élevés dans une maison sur huit dans la région de Calgary. La nouvelle étude montre également que les Prairies ont la deuxième population la plus exposée au radon sur Terre.
Le gaz radon provient de la désintégration radioactive du radium, du thorium et de l’uranium dans le socle rocheux et les sols. Il se diffuse à travers le sol sous haute pression vers des zones à basse pression ou négatives telles que les sous-sols.
L’exposition au gaz peut endommager l’ADN humain et augmenter le risque de cancer du poumon.
Santé Canada classe le radon comme la première cause de cancer du poumon chez les individus qui n’utilise pas le tabac. On estime que le radon tue 3 000 Canadiens par an.
La directive canadienne pour le radon dans l’air intérieur est de 200 becquerels par mètre cube (200 Bq/m3).
L’étude a été soutenue par la Fondation immobilière de l’Alberta, la Fondation du cancer de l’Alberta, Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds du Centre de recherche sur l’ADN Robson à l’Institut du cancer Charbonneau.
University of Calgary a découvert que les tests de 90 jours fournissent des résultats plus fiables. L’article original est disponible ici :